5 ans, ça y est. Il est propre (non je déconne !)

Avant de débriefer sur son anniversaire, quelques mots sur les vacances.

GLOBALEMENT, ça a été.

Dans le détail, c’est plus compliqué. Disons que ça n’a pas été très reposant pour nous.

On appréhendait pas mal l’avion, pas l’avion en tant que tel mais plutôt les 4h d’avion, sans écran (lowcost = pas d’écran… et pas d’internet non plus… donc ça allait être long de l’occuper sur une durée aussi longue). On a fini par sortir le smartphone, et il a réussi à jouer à quelques jeux hors ligne. Il y a eu aussi des épisodes de Tchoupi (vive la tablette), mais ouais, c’était quand même bien long. On a eu droit à de nombreux : « on arrive quand ? « . En fait il connaissait l’heure d’arrivée et nous quémandait régulièrement l’heure qu’il était. Autre point, la descente de l’avion a été un peu, douloureuse. Comme il fallait s’y attendre (sa mère étant sujette à ce genre de trouble), il a eu quelques douleurs lorsqu’il a fallu décompresser. Le bonbon il n’en voulait pas, et « avale », il ne comprenait pas trop ce que ça signifiait… En plus des bouchons d’oreille, l’hotesse de l’air a fait une fabrication artisanale qui a visiblement bien marché (bon à savoir si ça vous arrive) : un sopalin légèrement humidifié dans un verre en plastique, recouvrant chacune des oreilles. Allez savoir pourquoi ou comment (je suppose que Google me le dirait) mais ça a fait passer le truc. Il était plutôt content, de ce voyage en avion mise à part bien sûr le temps passé dedans.

Une fois arrivé au centre de vacances, il devait être 19h heure locale, la nuit tombait. Et… il a voulu aller dans la magnifique piscine extérieure… Mais genre TOUT DE SUITE quoi. C’est pas qu’il nous a pété une crise ? Alors qu’on lui a dit « non mais t’inquiète, demain première heure on y va… ».

On a réussi à gérer, avant d’aller au buffet où là, il a compris que ça serait le paradis : il y avait de la saucisse ! Il en a bouffé tous les jours. Si si. Et genre il bouffait que ça. Donc forcément, à un moment il a été un peu constipé… On avait emmené une poignée de couches pour le cas où il y aurait pas de « déclic » sur place. Il nous répétait : « bon, là ce sont les dernières couches hein, quand je rentrerai à la maison j’en mettrai plus pour faire caca hein… ». Du coup vous imaginez le stress, chaque couche était compté (oui parce que le fait qu’il réclame ne signifie pas forcément qu’il va faire… Et parfois il ne fait pas caca… mais pipi (donc la couche est consommée). Enfin.

Donc dès le premier matin, ça a été piscine. Il a kiffé. Mais… Il faisait pas super chaud dehors… Et il a eu froid. Du coup, il appréhendait d’y retourner… Très vite donc, on a eu droit à un quémandage en bonne et du forme du téléphone, sur le transat. Là il y avait la mauvaise conscience qui nous disait « tous ces kilomètres pour ça », et la bonne conscience qui se bornait à dire « mais tu t’en fous, l’essentiel c’est qu’on l’entende plus, comme ça on aurait la paix 2min… PROFITE ! ». Sauf qu’on a pas vraiment profité. Lorsqu’il ne s’ennuyait pas, il réclamait qu’il avait faim, ou qu’il voulait rentrer faire caca, ou qu’il voulait juste « rentrer » pour faire du téléphone, au chaud. Usant psychologiquement.

L’après-midi, on a donc opté pour un saut à la plage, à environ 200m de là où on était. Sachant que ma femme déteste la plage (surtout quand il ne fait pas très chaud et qu’on s’y pèle le cul). En fait ce n’est pas tant la plage que le sable, et le fait de rester posé à ne rien faire (l’hyperactive c’est un peu elle…). Sauf qu’il y a bien plus de choses à faire à la plage qu’à la piscine.

Et… Voilà. Je crois que la semaine se résume à ça. Alternance plage/piscine, et des phases où on se relayait pour le garder, où on allait se balader, LOIN, en solitaire, pour oublier qu’il était aveugle face à ce luxe qu’on lui proposait.

Je suppose aussi que le fait qu’il n’ait pas fait très beau nous a blasé un peu. Alors qu’il ne pleuvait pas en France depuis des semaines, il a fallu qu’il pleuve aux Canaries… Genre il pleut deux fois dans l’année, c’était arrivé une semaine plus tôt il a fallu que ça se reproduise 2j plus tard…

Au bout du 3e jour, il a fini par rencontrer une petite Française avec laquelle il a bien sympathisé, et avec qui il était toujours fourré. Mais ça n’a pas résolu tous les problèmes pour autant, étant donné que les après-midi, elle faisait de la randonnée avec ses parents (qui étaient véhiculés, contrairement à nous). On a même tenté un matin de les mettre tous les deux dans le club « mickey » du centre. Sans mentir, au bout de 10 minutes, on nous appelait pour nous dire « votre gamin pleure… venez le chercher ». Mal au ventre ? Mal au genou (suite à un bobo qu’il s’était fait la veille), on aura jamais su, mais ça s’est terminé en « dessin animé sur le téléphone », et on a dit adieu à notre heure de tranquillité tous les deux au bord de la piscine…

Donc voilà. Au final, pas des vacances vraiment reposantes, même si le changement d’air nous a quand même fait du bien (le signe c’est toujours de ne plus savoir quel jour on est…). Le retour en avion a été long, très long (même s’il s’est conclu par un gros dodo en voiture sur le trajet entre Charleroy et Lille, et ça c’était cool). On est pas prêt de se faire plus de 8h de vol ^^.

Maintenant, se pose la question des prochaines vacances… Car à la fin des dernières vacances, ses cousins (garçon/fille de 10 ans) sont venus à la maison. Si ça s’est plutôt bien passé durant les 3j, entretemps ils se sont revus et il y a eu 2 éléments nouveaux : une console portative a fait immersion (rendant accroc le cousin), et de deux, pour « jouer », mon fils a tapé son cousin, qui a pleuré… Du coup ça a mis un coup de froid. On se voyait déjà passer les 2 semaines d’été tous ensemble, et qu’ils s’occupent entre eux mais on va devoir faire avec de nouvelles perspectives…

Entretemps, (oui j’ai commencé cette note il y a longtemps en réalité), l’échéance autour d’un voyage professionnel de la maman est arrivée à son terme, et elle est partie depuis mercredi matin, me laissant seul gérer mon fils jusqu’à vendredi soir. Mon appréhension n’était pas de le garder seul, mais plus les pleurs du soir en mode « veux maman » et autre pleurs du matin parce que c’est pas maman qui me réveille. Mais pour l’instant (à J+1) on peut dire que ça a été. Alors certes, j’ai dû finir ma nuit à côté de lui dans la chambre, et le réveil à 6h ce matin a piqué (je suis plus de la team réveil à 8h en temps normal), mais pour l’instant la seule allusion qu’il a fait au sujet de sa mère, c’est « maman elle rentre demain soir », ce matin en descendant les escaliers. C’est déjà un stress en moins. À voir si la bonne humeur restera de mise les prochains jours.

Ah, et il faudra aussi que je vous parle de comment petit loup se faisait « mordre » en PS, et maintenant, comment on se fait convoquer par sa maitresse de MS parce que « votre fils a tapé/poussé quelqu’un, et il a saigné ». Voilà voilà. Comment d’un petit ange c’est devenu un petit monstre…

4 ans et 11 mois : la propreté et les vacances

J’avais pour ambition d’écrire ce post sur les galères de l’apprentissage de la propreté. Mais il s’avère que contre toute attente, il y a enfin un début de changement allant dans le bon.

Oui car il y a quelques temps de cela, il y a eu un week-end… Compliqué.

Entre le vendredi midi, où il y a eu 2 accidents (caca) à l’école, suivi du vendredi soir, où au mac do il a fait caca dans sa culotte (genre il n’a pas réussi à se retenir et il pensait faire un prout mais en fait c’était plus grave), suivi du samedi soir, où après s’être retenu toute la journée (on sait toujours pas pourquoi) il s’est retenu, vers minuit, alors qu’il dormait, ruinant le matelas de chez belle-mamie… Et histoire de finir en beauté, le dimanche après-midi, alors qu’il était en train de jouer avec les copains venus encourager leur papa au match de volley, re caca dans la culotte.

Alors par chance, ce combo archi complet n’est arrivé qu’une fois. Sans quoi ce serait vraiment l’horreur. Mais, ça surprend. J’avais déjà eu droit au caca dans la culotte (même si mon fils m’avait bien rassuré : « ce n’est pas grave hein »), mais pas autant de fois en si peu de temps.

BREF. Mercredi, alors qu’il regardait un prospectus de jouets HotWeels, il a dit « si je fais caca dans les toilettes, je pourrais avoir ces jouets ? », j’ai répondu oui. A bientôt 5 ans, on est prêt à céder à tous les caprices pour que la propreté (comprendre : qu’il arrête DEFINITIVEMENT de ne vouloir faire ça que dans une couche). Donc si l’appater avec des jouets permet de faire avancer la question, on est preneur. D’autant plus qu’on avait déjà essayé par le passé, en vain. Sauf que là, il m’a pris au mot. Direct, il a été aux WC, et la petite boule bien dure de caca est tombée. J’étais bon pour sortir la CB (par chance, il y a 8 modules assemblables, ce qui permet de voir venir… )(oui ça coute un bras, mais si ça lui permet au final d’être propre… on est preneur).

Preuve que c’était bien parti, il a recommencé l’après-midi au centre aéré, et le vendredi soir au mac-do (la bonne surprise, sachant que c’était là qu’il avait pour la première fois fait dans sa culotte). Il a ensuite dit qu’il ne voulait pas faire dans le pot, mais dans les toilettes… Bon, là on attend le jouet qui a été commandé, le premier d’une longue série.

Mon conseil sur ce sujet : certes, j’ai vu passer de nombreux posts disant : « si vous devez offrir un cadeau à votre enfant pour qu’il aille sur le pot, c’est qu’il n’est pas prêt », ben je peux vous dire que « si ça lui permet d’avancer, parce qu’il est prêt juste qu’il faut qu’il en soit conscient, et que ça permet de faire évoluer la situation, alors foncez ».

C’était mercredi, il n’y a donc que 4 jours depuis, mais j’espère que dans la prochaine note je pourrais vous annoncer que : ça y est, IL EST PROPRE ! (À 5 ans, on va dire qu’il était temps…)

Pour le reste, c’est chez nous les vacances depuis hier soir. Et, acceptant de ne pas trop visualiser les points négatifs qu’il pourrait y avoir autour d’un voyage en avion, j’ai fini par me laisser convaincre qu’on pourrait faire une tentative sur un trajet pas trop long. On a donc choisi une semaine aux Canaries. 4h de vol. Club all inclusive, avec piscine, mer pas loin, et club de jeux pour les enfants. On verra. Il y a déjà eu une évolution entre le « j’ai peur de l’avion » et « j’ai trop hâte de prendre l’avion ». Reste à voir comment tout le reste se passera : les 4h de vol, la bouffe le matin midi et soir, les bibis à n’importe quelle heure, l’endormissement, le quotidien. En général, ça se passe globalement bien, et j’ai souvent tendance à m’imaginer le pire.

Le plus dur avec lui, reste le face à face avec la frustration. Ou en gros, le moment où il doit arrêter de faire une activité qu’il apprécie. Vous pouvez le décliner à plusieurs sauces, ça peut être : mater le téléphone, mais aussi et surtout, arrêter de s’amuser avec son meilleur copain (qu’il a rencontré 5min plus tôt), partir d’un parc où il s’amuse, etc. Là, sa dernière lubie c’était « pourquoi on invite pas tel ou tel copain à venir jouer chez nous samedi ? « . Le pire c’est que c’était parti d’un « copain » à lui, durant un match de volley, qui avait demandé à sa mère s’il pouvait venir jouer chez mon fils, avant de venir me le demander. Nous on était bien entendu OK sur le principe (deux enfants qui jouent entre eux c’est quand même la tranquillité parce qu’ils s’occupent entre eux, même si ça peut être bruyant) sauf que c’était sans compter la compétition de sport qu’avait le gamin, et qu’il avait zappé. Du coup, grande frustration de notre fils, qui voulait pas comprendre que nous on était OK, mais que c’est lui qui ne pouvait pas. Voilà, c’est ce genre de choses qui peut pourrir une soirée, le faire se mettre à bouder, à s’arrêter dans la rue quand on marche avec lui, à zapper un repas parce que ça lui coupe l’appétit, etc. Un genre d’extension du Terrible Two en quelque sorte. A noter que ce n’est pas un hasard si le 4e âge s’appelle : « le fucking Four » voire « la petite adolescence » hein… Ben une fois de plus, on est en plein dedans.

Bref, dans la prochaine note, où il aura probablement 5 ans (vu le rythme effréné auquel j’alimente ce blog ^^), je vous raconterais peut-être ces premières vacances à l’étranger (on aurait du partir au moment du 1er confinement, en Espagne également… comme quoi, quand on a une destination en tête, on s’acharne ^^). Ou pas (si ça se passe bien). J’espère par contre, que je pourrai fièrement vous annoncer que : ça y est, la propreté, c’est acquis.

Non parce que bon, savoir compter jusqu’à plus de 1000 à son âge (ce qu’il sait faire hein) c’est bien, mais concrètement, ça ne sert pas à grand chose au quotidien, je préfèrerais 1000 fois (sans mauvais jeu de mots) qu’il sache compter comme les autres copains de son âge jusqu’à 100, mais qu’il soit propre.

4 ans et 10 mois : Quand je suis triste, je vomis.

Vous avez la référence ? La cité de la peur. Sauf que dans cette fiction, c’est lorsqu’il est content, que le protagoniste vomit. À la maison, ou plutôt « à l’école », c’est quand il est triste, dévasté, apeuré à l’idée d’être séparé de son papa ou de sa maman que petit loup se met à rendre malade, jusqu’à vomir. 

Des souvenirs ? Ouais… L’année dernière, les premiers mois où il pleurait tous les matins. 

Sauf que ça s’était calmé, dès la 1ère semaine dans sa nouvelle école en Moyenne Section, il était ravi d’y aller. 

Mais entretemps, il y a eu 2 semaines, voire plutôt 3 semaines de vacances, avec des cadeaux, de la famille, pas mal de voiture, et encore des cadeaux. 

Le 1er lundi de janvier ? C’est la rentrée, merci les gens qui ont fêté le 31 la veille, grâce à eux, tout a été décalé. 
Le mardi suivant tout le monde rentrait… Sauf une minorité d’élèves, ceux pour lesquels leurs écoles avaient ouverts 2 samedi (pour le cross de la Toussaint et le marché de Noël) : rattrapage oblige. 

Le mercredi alors ? Non, il aurait dû y avoir centre aéré, mais la maman de petit loup refusait qu’il recommence l’année par ça. 

Bon. Le jeudi ? En théorie. Sauf qu’il y a eu une angine bactérienne. Le genre de trucs contagieux qui nous a poussé à le garder chez nous. Il souffrait pas plus que ça à dire vrai.

Vendredi 6 janvier, il devait donc rentrer à l’école. 

SAUF QUE… Ça ne s’est pas passé comme ça. 

C’est sa maman qui l’y a conduit, et il y a eu le retour des pleurs à l’approche de l’école. Et il a commencé à se mettre dans son état qu’on ne connaît que trop… « veux pas aller à l’école ». Comprenez : « ce n’est pas que je m’ennuie, mais je préfère être tranquille à la maison, à profiter de mes jeux, de mes parents, de mon indépendance ». Ouais. Personne n’aime rentrer de vacances (sauf un adulte quand il a passé 2 semaines avec ses gamins mais ça c’est une autre histoire). 

Donc les pleurs sont devenus ingérables, et il a… Vomi. Sur le trottoir de l’école. 

Tous les parents regardaient la mère. Le directeur est venu, lui a demandé s’il était malade, la maman a répondu « non il se rend malade… »

Le directeur, compréhensif, était dans ce cas d’accord pour qu’il rentre à l’école. 

Mais la maman a préféré le garder. 

Oui, vous aussi vous trouvez que c’est une connerie… C’en était une belle. Je lui en ai voulu, croyez-moi. Mais on gère pas tous de la même manière les situations critiques du genre. 

Il est revenu péteux, sachant qu’il avait fait une grosse connerie. On a tous les deux télétravaillé sans l’entendre, après quoi il nous a promis que oui, lundi il retournerait à l’école sans soucis. 

Le week-end avait bien commencé. Le dimanche il était bien entamé lorsqu’on l’a emmené dans un restaurant Lillois, qui accueille essentiellement les parents de petits enfants (qui peuvent jouer entre eux dans un espace fait exprès). Il a rapidement trouvé un copain, qui a subitement sorti… Un déguisement de Spiderman. 

Marrant, non ? Sauf que ça a tué le game. Parce que petit loup en voulait un. 

Tout de suite. 

Pas demain, pas dans 10 jours, non, il le voulait tout de suite. Et rien d’autre. 

Se rendant compte qu’on était pas magicien et qu’on ne pouvait pas réaliser ses voeux, il s’est enfermé dans son mutisme habituel, a refusé de manger son plat, et vu son humeur de merde, on a zappé le dessert et on est rentré (il hurlait de rage et de colère dans la voiture). Il a fini par se calmer (comme souvent). 

Ce matin c’était donc moi qui l’ai emmené (aussi parce que les ruptures par le passé étaient moins violentes quand c’était moi qui le déposais à l’école). LE grand naïf que j’étais, pensais que ça se passerait bien… Sauf que dès le départ de la mère il a commencé à maugréé qu’il voulait que ce soit elle qui l’y emmène… Et il rechignait à y aller. Et puis les rechignements et sa mauvaise humeur sont devenus des pleurs. 

Devant sa classe, il a vomi. 

L’enfer. 

Sa maîtresse m’a dit « on ne va pas pouvoir le garder s’il est malade… ». J’ai dû lui expliquer qu’il se « rendait » malade. Elle a bien compris dans mon regard qu’il fallait pas déconner d’ailleurs, et qu’elle avait intérêt à le prendre, dans l’intérêt de tous. 

Les élèves rentraient, et nous regardaient, lui en pleurs, moi en PLS à essuyer son vomi qui ne cessait de sortir. À tenter de trouver les mots justes pour qu’il arrête de pleurer, qu’il accepte d’aller retrouver ses copains. Rien ne l’a calmé, mais j’ai fini par comprendre qu’il n’avait plus rien à vomir en stock. Je l’ai pris dans les bras. 

Il m’a dit « Ça y est ? On rentre ? « . Jeanmichel comédien. 

Je lui ai répondu que non, il allait y aller. Pas demain, pas après-demain, mais aujourd’hui. 

Il s’est remis à pleurer et hurler de plus belle, avec de belles larmes de crocodiles. J’ai fini par le déposer dans sa classe. Il s’accrochait à moi… Sa maîtresse l’a tenu et je me suis enfui, assez loin pour qu’il ne me voit plus (mais pas trop quand même au cas où je doive impérativement le remmener…). La maîtresse complice m’a dit qu’il me cherchait du regard, mais que ça avait l’air de se calmer. Elle a fermé la porte, et je suis rentré chez moi. 

Vidé. 

Je vous laisse imaginer dans quel état on peut se sentir quand on est hypersensible comme je suis, et qu’on doit faire face à des choses de ce genre. Tellement de questions résonnent dans la tête… Pourquoi ? Alors qu’il donne pourtant l’impression d’aimer ça ? Lui qui adore le tissu social et ses copains ? Pourquoi, fait-il des crises, où il se fait submerger par ses sentiments ? Comment l’aider ? Comment m’aider, moi ? 

Ma journée n’a pas été bien productive, car il y a eu un contrecoup. La force tranquille que j’étais devant la classe s’est effondrée, psychologiquement, moralement. Ce sentiment de se sentir perdu, d’avoir l’envie de fuir. De se jurer « plus jamais ça putain ». 

Sa mère a été le chercher ce soir, il semblait ravi. Sans l’ATSEM pour lui rappeler « Demain on vomit pas le matin, hein ? « , personne ne semblait se souvenir de ce petit aléas. 

À chaque jour suffit sa peine. 

Je pense aller voir un hypnotiseur. 

Pas pour lui, pour moi. Histoire de remonter dans mes souvenirs, et de voir dans mes vies antérieurs le putain de connard au karma moisi que j’ai dû avoir, pour mériter d’avoir un gamin comme lui. 

(Vous savez que je plaisante qu’à moitié en vrai). 

4 ans 1/2 : bientôt Noël…

Il y a quelque chose auquel on ne pense pas vraiment quand on envisage de devenir parent : les vacances. Oui, « nos vacances » doivent rimer avec les vacances scolaires. Sauf si bien entendu vous avez des grands-parents pas loin, disponibles (c’est là qu’on se rend compte à quel point ça peut être utile). Ah et il ne faut pas seulement qu’ils soient proches, c’est mieux aussi s’ils ne sont pas trop vieux, s’ils sont deux (ça peut aider) et s’ils ont de la place pour accueillir votre progéniture. Enfin dernière donnée qui n’est pas des moindres, c’est mieux si votre enfant est « apte » à envisager une séparation de plusieurs jours d’avec vous. Ce qui… n’est pas notre cas.

C’est chiant. On aimerait bien souffler un peu… Mais ce n’est pas notre cas.

Se rajoute une donnée supplémentaire, également pas des moindres, il faut que le rythme de vies de vos parents (donc des grands-parents) colle avec celui du bambin, ce qui dans notre cas est compliqué : chez ma mère, on est sur du 23h/8 voire 9h le matin, tandis que chez ma belle-mère, on est sur du 21h (au bas-mot) 5h, avec sieste de midi le matin (oui, on se demande de qui notre cher enfant faisant du 21h/6h a pris… Sieste que notre fils ne fait plus (quelle perte de temps, dirait-il…)

Sauf que voilà, petit loup est énergivore, et chronophage. Temps d’occupation moyen d’une activité « normale » : 5min. Après quoi, on entend des « je m’ennuie », et autre « bon j’ai plus envie ». Bref, vous l’aurez compris, le confier chez les grands parents : on oublie. Pas encore. Un jour, peut-être. Sait-on jamais.

Alors oui, il reste le centre aéré, centre aéré où une fois par semaine, lorsqu’on l’y emmène (le mercredi) il chouine une fois sur deux parce qu’il ne veut pas y aller. Au-delà de l’aspect pécunier (qui ne nous pose pas forcément soucis) il y a le côté « disponibilité ». J’exagère à peine en disant qu’il faut s’y inscrire un an à l’avance pour « espérer » avoir de la place… Alors il y a aussi l’adage de ma chère et tendre : « on a pas fait un enfant pour s’en débarrasser durant les vacances ». Certes. Sauf que du coup, le bambin, c’est moi qui me le colle pendant une semaine sur deux. Et que moi, ça m’aurait pas dérangé qu’il aille s’éclater avec ses copains plutôt qu’il reste avec moi…

Enfin. On verra bien comment ça se passera.

Que dire de ce premier trimestre ? Ah oui, cette petite anecdote que j’avais oublié de vous raconter… Elle est croustillante (enfin plutôt molle), mais c’est mieux si vous ne lisez pas cette note pendant votre repas.

Un soir que je ramenais petit loup à la maison après l’école (un soir où la maman était en déplacement toute la journée), en faisant un détour par la boulangerie, feinte pour acheter des bonbons (ou pas), OH, hasard du trajet, on passe devant le mac do. Et en général, que ce soit Mac Do ou Burger King, il adore y aller. Pas pour la bouffe hein, 9 fois sur 10 il n’a pas vraiment faim, plus pour les jeux, et la probabilité élevée de trouver un petit copain à l’intérieur (et donc de passer du bon temps). Comme souvent, étant peu enclin à négocier avec un bébé « terroriste », ok, va pour le mac do.

Tandis qu’on attend la commande et qu’il joue à côté dans l’escalier, une violente odeur de merde arrive à mes narines. S’en suit une discussion épique :

  • (bon la mise en page de wordpress me casse les bonbons, je n’arrive pas à remplacer les points par des tirests, donc imaginez vous qu’il s’agit d’une conversation)
  • Petit loup ?
  • Oui ?
  • Tu n’aurais pas une grosse envie de faire caca ?
  • Ben non, j’ai déjà fait !

Voilà. L’information est lâchée (et pas que ça).

  • Pourquoi tu ne t’es pas retenu ?
  • Ben j’ai essayé mais j’ai fait un prout et le caca est sorti tout seul… Mais ce n’est pas grave (rajoute-t-il).

Pas grave, pas grave… ça dépend pour qui…

Je monte donc à l’étage du MacDo, direction les toilettes, pour découvrir la gravité de la chose : une petite boule de caca, bien odorante, que je retire de la culotte (sacrifiée). Je l’essuie (son cul hein), tout en écoutant son avis sur la question : « c’est dégoutant » (pour rappel, il a tjrs l’habitude de faire la chose dans une couche…et n’a donc pas trop l’habitude qu’on le torche). Tu crois pas si bien dire… Je lui remets son pantalon (sans culotte) et le laisse retourner aux jeux (où il n’y a personne). Encore en PLS devant ce qu’il vient de se passer, je debriefe avec madame… Bref, 2 min plus tard on rentre à la maison (faute de copains pour jouer), après lui avoir fait promettre qu’en rentrant, ce serait le bain (histoire de).

Une fois dans la salle de bain, alors que je suis en train de le déshabiller, j’entends alors : vite le caca il est encore sorti ! Vous imaginez mon état de nerf… Certes on est à la maison mais j’ai bien capté qu’il partait en mode diarrhée, potentiellement un début de grippe intestinale. Je me dépêche de le déshabiller, pour me rendre compte qu’en fait : fausse alerte. Bref, il m’a réclamé la couche, plus la culotte PLUS un pantalon, et sans mentir 20 secondes plus tard, la couche était pleine.

S’en est suivi une semaine de garde à la maison, pour cause de diarrhée. Gastro ? Grippe intestinal ? On a jamais trop su, juste que c’était trop tendu pour ses envies pressantes (et expéditives de caca) pour l’envoyer à l’école. Le fameux combo de « 5j d’arrêt maladie », un classique qd on a un enfant, même si je dois bien admettre que ce premier trimestre, contrairement à celui qu’il avait fait en petit section a été bien moins marqué par la maladie (pas de fièvre du tout) étant donné que c’est la seule chose qu’il a eu. Je vous avoue que l’expérience du « caca dans la culotte » c’est un des trucs les moins funs qu’il m’ait été donné de vivre, ça doit arriver à égalité avec la diarrhée qu’il nous a fait au retour des vacances d’été.

Globalement, l’école lui plait bien plus que l’année dernière. S’il a pleuré la première semaine, par la suite ça s’est plutôt bien passé, et ce même si régulièrement encore, il réclame qu’on vienne le chercher pour la cantine et qu’il ne reste pas à la garderie le soir… Pour le soir il y a une raison : le fait qu’il n’aime pas trop son goûter… Un enfant normal apprécie avoir toujours le même truc, mais le notre veut toujours un truc de nouveau. Cf ce qu’il nous dit souvent :

  • je veux un dessert…
  • Tu veux quoi ?
  • Je sais pas…
  • Tu veux : [liste de tous les desserts possibles et inimaginables dans le frigo/congélateur/panier à fruit ? ] ?
  • Non.
  • Alors c’est que t’as pas envie d’un dessert alors…
  • Mais si ! (sur un ton agacé)
  • Ben alors tu veux quoi ?
  • JE NE SAIS PAS !

Le genre de truc agaçant. Et c’est que ça marche aussi pour les repas, les activités à faire, et donc les goûters. Et paradoxalement, un soir j’ai été le chercher « trop tôt » (bcp d’ATSEM étaient absentes ce jour là, incluant sa maitresse, donc l’école avait peur d’être un peu débordé), et j’ai bien compris qu’il préférait rester avec ses copains. Comme quoi…

L’autre « nouveauté » du trimestre, ça a été son début au baby-volley. Comme vous le savez, c’est mon sport de prédilection et comme pas mal de parent (je suppose), on apprécie que nos enfants fassent comme nous dans tous les domaines. Alors oui, j’entends déjà les moralisateurs : « non, il faut les laisser trouver leur voie, ne pas les forcer les inciter, blablabla »… l’autre point c’est qu’il est toujours plus simple d’avoir des contacts dans le sport qu’on fait, que dans un sport où l’on y connait rien. Et puis quand je lui ai proposé, il a de suite adoré l’idée.

BREF, nous voilà partie pour sa première séance de baby-volley. En région parisienne, la séance ne s’était pas révélée très positive… une fois la partie motricité (qu’il avait l’habitude de faire) réalisée, il a fallu passer aux exercices un peu plus spécifiques (sachant que moi et sa maman étions dans les gradins) et se trouvant dans l’incapacité de le faire, il s’est braqué, et refermé direct. Ça a été la première et la dernière séance.

Un an plus tard, on a voulu retenter le coup, estimant qu’il était plus grand… Mais pris par le chaos de la rentrée scolaire, on a attendu un peu avant de tilter que « quand même, ça serait bien de lui trouver une activité ». Et puis la piscine, c’est compliqué toute l’année les samedis matins (genre là entre le froid et le fait qu’elle soit fermée, c’était impossible).

La séance a lieu dans un gymnase (à peine chauffé), mais contrairement à la fois précédente, je suis resté avec lui tout du long. Echauffements (avec d’autres papas « volleyeurs » comme moi en voyant le gabarit), puis motricité sur un circuit et manipulation de ballon. La 1ère séance s’est globalement bien passé, le seul point noir : la fin de séance… Trop courte selon lui. Maitrisant toujours aussi mal ses émotions, il ne voulait pas rentrer, avait faim, était fatigué, etc etc etc. Ce savant mélange donne des choses assez moyennes en général… Mais il n’empêche qu’il était ravi et impatient d’y retourner.

La semaine d’après donc, on y retourne. Sauf que là, les souvenirs de l’année passés ont ressurgi : dès lors qu’il fallait faire quelque chose qu’il ne savait pas faire, il se braquait sans même essayer. Et on en était qu’à l’échauffement… Bref, la séance de motricité a lieu, se passe bien. On alterne avec de la séance de touchers de ballons (par séquences de 10min), et durant la seconde séance de motricité (j’entends par là un parcours, saut dans des cercles, passer par dessus des plots, équilibre sur une poutre, etc), il s’arrête net et me dit :

  • Papa, j’ai envie d’arrêter.
  • Pourquoi ? lui dis-je, surpris…
  • Parce que j’en ai marre.

Eberlué, je l’accompagne dans les gradins. Il se dirige à côté d’un petit garçon en train de lire une BD des schtroumpfs (il n’en avait jamais vu auparavant) et me demande :

  • Tu peux demander au garçon si je peux lire avec lui ?

Je demande, et le gamin accepte, légèrement blasé. Je maugrée la situation, incapable de comprendre pourquoi, en quelques minutes à peine, il est passé de « c’est cool », à « j’en ai marre ». N’ayant pas encore réglé la cotisation et sachant ce qu’elle me couterait, je n’avais pas envie de la payer pour rien, ainsi je me suis permis d’en remettre une couche (probablement pas très pédagogue) :

  • Tu sais que si on s’arrête maintenant, on ne reviendra plus jamais. Tu en es conscient ?
  • Me parle pas, a-t-il répondu.

Oui oui. C’est mot pour mot ce qu’il a dit.

On en est là. Je pense qu’il aurait pu dire « Parle à ma main » s’il avait connu l’expression, il l’aurait fait. Et à côté de ça, il a été le dernier à sortir du gymnase, une fois tous les éléments rangés, parce qu’entretemps il a trouvé un copain avec qui jouer. Et qu’il voulait pas partir. Et que bien sûr, en rentrant il a dit à sa mère : « c’était génial »… Le samedi suivant on a donc zappé, et le samedi d’après c’était le marché de Noël organisé par son école, avec les chants de Noël. Moment sympa où j’ai pu remarquer que comme moi à son âge, il ne chantait pas… Et donnait presque l’impression de ne pas connaitre les paroles. Bon, admettons. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises.

Une fois la classe terminée, j’ai profité du fait de croiser sa maitresse pour lui demander si tout allait bien :

  • Oui oui, pas de soucis. Il a sa bande.
  • Pas de saut de classe en vue ? (oui c’était intéressé mais la double classe c’était aussi pour ce genre de problématique…)
  • Non non. Mais au niveau du comportement…
  • Oui ?
  • Je dois vous prévenir d’une chose, avant que ce soit d’autres éventuels parents… (le teasing de ouf avec une phrase de ce genre…)
  • Je vous écoute ?
  • Il faudrait dire à votre enfant d’arrêter de se moquer de ses petits camarades.

La vie s’arrête quand un professeur vous apprend que votre gamin fait des conneries… Et encore, on est en MS, le gamin a 4 ans 1/2. On est pas sur un truc très violent. Et en plus, on pourrait aussi se poser la question, qui risque de revenir assez souvent, de qui doit gérer ce genre de choses ? Est-ce au parent ou au professeur ? Non parce que globalement, petit loup se moque pas de grand monde à la maison… Aussi parce qu’il ne voit pas grand monde. Il ne voit pas non plus ses parents le faire, on est pas trop de cette école. Alors d’où tient-il ça ? Aucune idée… Mais on a dû gérer en conséquence, et lui faire comprendre à quel point on était pas content qu’il « se moque des copains ». En espérant que ce genre de mauvaises nouvelles n’ait pas lieu trop souvent dans un avenir proche…

En attendant, c’est bientôt Noël ! Et on doit faire face à une nouvelle problématique : planquer les cadeaux à un endroit où il ne viendra pas les voir… Il est tombé par « mégarde » sur l’un des premiers cartons (merci la maman qui ne sait pas convenablement les planquer) et il vient de tomber « par mégarde » sur un second carton (planqué sous un canapé… C’était sans compter ses talents pour s’allonger en permanence…). De là à ce que la découverte sur la non existence du père Noël tombe… Il n’y a qu’un pas.

Dans quelques jours, les retrouvailles en famille. Si par le passé je voyais ça comme un moment enjoué, j’ai plus d’appréhension cette année… Parce que certains sujets pourront être évoqués (la couche pour les cacas, le fait qu’on le mette pas en centre aéré, le côté trop fusionnel…), des sujets que j’ai pas forcément envie d’avoir, parce que c’est toujours très facile d’avoir le dernier mot, quand on est pas au centre de l’action…

Voilà, c’est sur cette note pleine d’entrain que je termine ce blog pour l’année 2022, et ça tombe bien, il est temps d’aller voir la France jouer en finale ! (oui, comme vous moi aussi je boycottais… mais plus on a avancé, plus je me suis dit que c’était quand même chouette d’avoir des moments de célébration nationaux où tout le monde était content… Un peu de gaieté dans ce monde de merde ça fait plaisir, non ? Alors ALLEZ LES BLEUS, ALLEZ LES BLEUS !)

A l’année prochaine. Et n’oubliez pas, si vous voulez faire un chouette cadeau, mes 2 livres sur la paternité seront forcément un bon choix pour de jeunes parents :

  • Le tome 1 : Avant j’avais des principes maintenant je suis papa : de la maternité au premier pas https://www.amazon.fr/dp/B085KM23K9
  • Le tome 2 : Avant j’avais des principes maintenant je suis papa : des premiers pas au Terrible Two : https://www.amazon.fr/dp/B0948LLL42
  • Le tome 3… est en cours d’écriture, petit bout par petit bout. Je ne suis pas encore sûr à 100% qu’il verra un jour le jour mais, sait-on jamais, sur un malentendu…

Parfois, je ressens l’envie de ne plus être là. 

(Je préviens, ce billet ne va pas vous foutre la pêche, à vos risques et périls, c’est le seul endroit où je peux réellement parler de ça sans aucune censure)

J’ai deux peurs perpétuelles qui me hantent au quotidien : 

– perdre mon petit bonhomme, 

– perdre ma femme, plus précisément « la maman du petit bonhomme ». 

Dans le premier cas, probablement incapable de survivre à une douleur aussi atroce, la question ne se pose pas, ou peut-être que si elle devait se poser, ce serait : de quelle manière vais-je faire mon possible pour le rejoindre le plus rapidement possible ? (en essayant de ne pas trop souffrir si possible).

Pour ce qui est de la seconde crainte, bien au-delà de la douleur émotionnelle de perdre celle que j’ai épousé, il y aurait l’appréhension d’avoir à faire face à la gestion de petit loup, qui serait probablement inconsolable à vie. Probablement aussi parce que je ne m’en sentirais pas la force, le courage, tout ça. Les antidépresseurs et même la famille ne pourront pas remplacer une personne aussi fusionnelle que sa mère. 

Et c’est là, tout le problème du moment, moment qui dure depuis sa naissance : cette relation fusionnelle, ni elle ni moi n’avons souhaité qu’elle le soit à ce point. Le problème est là malgré tout : elle est là. 

Et c’est dur. 

Dur de faire face à des larmes les matins dès le réveil où la mère part tôt à Paris pour faire honneur à sa journée de présentielle sur la capitale, qui sous-entend un départ tôt et un retour tard le soir. Quand en plus c’est un jour de centre aéré (qu’il n’apprécie que modérément) ça n’arrange pas les choses, ça ne fait que les aggraver. Lorsqu’il couine (signe qu’il est réveillé) et que je vais le chercher, mais qu’il se cache sous la couette en hurlant « veux que c’est maman »… 

Je déjeune ces moments là avec le mot « désemparé » à côté de moi, que je regarde en soupirant, tout en entendant mon petit, inconsolable, qui hurle dans sa chambre. Il ne veut pas que je le prenne dans les bras. Pire encore, il ne veut pas que je rentre dans sa pièce, et encore moins que j’en ressorte. Mais il faut pourtant le descendre, lui faire son bib, l’habiller, et gérer tant bien que mal, une fois ses larmes séchées les « je veux pas aller au centre aéré », « veux pas que maman soit pas là ». 

On ne l’a jamais voulu, cette fusion entre lui et sa mère, sincèrement. J’ai toujours tout fait, je crois, pour être impliqué dans ce rôle de père, qui a bouleversé ma vie.

À chaque fois qu’il me repousse ou qu’il pleure quand je l’emmène le matin à l’école, je repense à toutes ces fois où mon père ne m’a pas emmené le matin… Père qui n’avait jamais de temps à me consacrer, qui jamais ne m’accompagnait à des sessions sportives, qui même dans la musique ne s’intéressait pas à moi, sauf peut-être lorsque ça le touchait de près.

J’ai souvenir de ce jour si particulier, je devais avoir 21 ans, lorsque je lui explique (à mon père donc) après avoir 12 fois de suite été le dépanner sur son ordi, que « désolé, mais je ne suis pas la hotline informatique… Apprends à te débrouiller un peu tout seul », il commence par me rappeler que « on t’a pas payé des études d’informatique pour rien !  » (pardon, mais mon BTS ne t’a rien coûté… et le bachelor of science a été financé par une bourse…), après quoi il descend dans le salon, et se met à pleurer en disant qu’il est un incapable… Ma mère monte me voir et me dit : qu’as-tu fais à ton père ? Père que je n’avais jamais vu pleurer de ma vie, qui se mettait dans cet état parce qu’il avait estimé que je n’avais pas été assez bon avec lui, lui qui n’avait jamais daigné m’accorder le moindre temps pour moi… 

Bien évidemment, quand on devient père, cela nous renvoie qu’on le veuille ou non au père qu’on a eu. Et chaque jour, j’ai l’impression de donner du mieux de moi-même pour ne pas être celui que j’ai eu… être un autre, plus disponible pour mon seul et unique enfant, prêt à partager ses jeux, ses questions existentielles, ses remarques, ses questions… 

Mais je ne m’y fais toujours pas, aux pleurs auxquels j’ai droit quand c’est moi qui m’en occupe, plutôt que sa mère. Encore ce matin, que je me pelais le cul à l’emmener à 1,3 km à pied de chez nous… (il y a une école plus près, mais dans son bien, on a préféré un enseignement où les classes étaient mixtes en termes de niveau… Et où ses profs sont remplacés s’ils sont absents). J’entendais ses jérémiades. « Veux que c’est maman qui m’emmène, j’aime pas trop quand c’est papa… « . J’avais le cœur serré, parce que ce serait facile pour moi de dire à sa mère « écoute il me gave, t’as qu’à l’emmener toute la semaine, comme beaucoup de familles le font ». 

C’est dans ces moments où je me dis que parfois, j’aimerais ne plus être là. Et l’entendre dire : « il est où papa ? « .

Il est parti. Il est mort. Il ne reviendra plus.

Oh, je dis ça sans vraiment le penser, perdre la vie alors que mon fils n’est pas encore « autonome » est probablement ma 3e plus grande frayeur, même si je me dis que c’est pour ceux qui restent que c’est plus difficile. Le papa de ma femme s’est donné la mort, quand elle n’avait que 16 ans, laissant sa maman, mère au foyer, seule pour élever 3 ados. 

Mais est-ce que j’ai envie de pleurer pendant que j’écris ces lignes ? Probablement. C’est aussi le ressenti que j’avais ce matin, en l’emmenant dans le froid. Contrairement aux autres fois, ni lui ni moi n’avions visiblement envie de parler. Pour m’entendre dire « Mais, arrête papa, veux pas te parler ».

J’aimerais tant qu’il comprenne la chance qu’il a, d’avoir 2 parents qui l’aiment… 

Et puis il y a le doute, ce doute permanent qui plane sur nous, sur la manière avec laquelle on l’élève. Sur ces choses qu’on lui passe, sur les écrans qu’on lui donne parfois pour souffler un peu, pour pouvoir revivre. Notre enfant est paradoxalement terriblement chronophage et énergivore, et il a ce désagréable défaut d’être incapable de s’amuser seul. Il faut en permanence être avec lui pour tout : jouer dedans, jouer dehors, manger, dormir. Notre couple tel qu’il était « avant » aura eu raison de ce petit être. Indéniablement. 

Je vous entends, penser tout haut : « vous avez besoin d’être relayé, d’être aidé, de prendre un peu de temps pour vous… Pourquoi pas le confier quelques jours chez une mamie et vous retrouvez tous les deux ? « 

Parce que ce n’est pas possible. Il est là le gros du problème. 

Parce que cette relation fusionnelle qui fait qu’il ne survivrait pas (sans pleurs, crise de sanglots, d’angoisse, vomissements et tout le toutim) plus de 24h sans elle ou sans moi (le cas échéant). 

Parce que ma mère va sur 80 ans. 

Parce que ma belle-mère va sur 62, mais malgré toute l’affection, la patience, le métier qu’elle a, elle ne pourrait pas suivre son rythme de vie (en moyenne 20h/6h30 du matin, sans sieste). 

Parce que ma sœur, c’est mort. Déjà que je ne l’appelle plus parce qu’à chaque fois qu’on doit papoter, elle me rabâche les mêmes conseils : « laissez plus longtemps à la garderie le soir, comme ça en rentrant il aura forcément faim, donc il mangera et ne se réveillera plus la nuit… Et laissez-le aussi les vacances au centre aéré ». J’entends déjà ma femme me souffler : « on n’a pas fait un enfant pour le voir le moins possible ». Et pourtant, même elle est exténuée. Exténue d’avoir trop souvent avoir à négocier, d’avoir à lui donner la becquée pendant qu’il est obnubilée par les écrans (La faute à notre rythme de vie qui fait qu’on ne mange pas tous ensemble aux mêmes heures), agacée d’offrir trop souvent des surprises pour avoir la paix sociale. 

Les calendriers de l’avent, vous savez ceux qu’on ouvre dès le premier jour de décembre ? Il en est déjà à son 3e. Merci belle maman d’en avoir apporté un en novembre… Et alors la notion de « j’en ouvre qu’un par jour », ça fait longtemps qu’on l’a oublié. 

Quand je pense à l’écriture d’un potentiel tome 3, je me dis toujours que dans le prologue, je vais parler d’un monstre, d’un monstre à qui on donne à manger jour après jour pour qu’il devienne de plus en plus monstrueux, insolent, parfois violent, capricieux, tous les adjectifs négatifs qu’on peut trouver chez un sale gamin. 

Le syndrome de l’enfant unique, option pourri gâté. celui qu’on voulait éviter… C’est ce qu’on est en train d’en faire.

Et le pire dans tout ça, ce qui est terrible… c’est que peu importe la solution qu’on pourrait nous conseiller, on aimerait bien évidemment qu’il change (qu’il soit plus autonome pour jouer, qu’il préfère colorier plutôt que l’écran, qu’il soit content que son père l’emmène, qu’il adore faire la grasse mat, qu’il ne soit pas difficile au moment de manger et surtout qu’il soit conscient de la chance qu’il a de vivre dans le milieu dans lequel il est), mais sans rien remettre en cause de notre côté, dans notre manière de l’éduquer. 

L’exemple le plus parlant c’est : « bonjour, je suis obèse parce que clairement, je bouffe de trop. J’aimerais bien devenir mince, mais sans faire d’effort, on signe où ? « . 

Bien sûr, avec le recul c’est évident que la situation n’est pas si noire que ça.

La santé, rien que ça, tout va bien (et Dieu sait si c’est important). Le cerveau ? Il pige vite, tellement vite. La manipulation c’est inné chez lui. Et forcément, vous avez le terme « imbécile heureux ?  » ben voilà, vous avez compris l’idée. Après, les chiens font pas des chats, c’est évident… Mais putain c’est parfois tellement dur.

Et je vous passe les commentaires toujours si agaçants des autres parents (dont ma sœur), qui par définition n’ont pas eu EXACTEMENT LE MÊME GOSSE que le nôtre (vu qu’a priori il n’y a que nous qui l’élevons) (quoi qu’elle va me dire que son gamin aussi était précoce) qui t’expliquent pourquoi t’es un mauvais parent, pourquoi un gamin a besoin d’autorité, pourquoi on ne fait que récolter ce qu’on va semer, et pourquoi on va tellement prendre cher quand il va vieillir. 

« Et il vous reprochera de ne pas avoir eu le courage de lui serrer la vis plus tôt, il vous dira : mais pourquoi ne m’avez-vous pas mis de limites ? « .

Parfois j’aimerais partir, disparaitre, provisoirement… Ou pour de bon. Dans un autre monde (coucou la reine des neiges 2)(merci à ceux qui auront la ref) ou juste dans une autre vie. Et je sais qu’au-delà d’en être incapable parce que la morale m’en empêche, ça me rendrait totalement malade de m’en éloigner. Ce gamin est ma drogue à moi : quand je l’ai j’exulte, quand je l’ai pas il me rend malade et je suis en manque.

Vous vous doutez bien du respect que j’ai pour les familles où les parents s’absentent parfois de longues semaines, ou de longs mois, à l’autre bout du monde… 

Ce soir, c’est sa maman qui est parti chercher « le petit monstre en devenir » à l’école. Pas trop tard hein, parce que « j’aime pas trop la garderie… « , déjà que ce matin il disait « veux pas aller à la cantine (parce que ça fait du bruit)… Je sais déjà qu’il va lui faire la misère parce qu’il voudra faire un détour par le Burger King ou le Mac do (c’est pas ce que vous croyez… C’est parce qu’il y a des jouets dedans, et qu’il peut retrouver potentiellement des copains là bas) avant de rentrer. Va-t-elle, comme souvent (elle ou moi hein, je ne l’incrimine nullement) céder parce que : paix sociale + journée de boulot avant + réveil à 5h45 ce matin = pas la force de lutter… (l’équation de l’enfer…)

Ma vie de papa est si éloignée de celle que je m’imaginais « avant ». 

Vous voulez encore un détail d’un pauvre petit problème de riche ? Ça fait des années qu’on s’est pas payé un vrai voyage, un truc dépaysant au possible, potentiellement « à l’étranger ». Certes, l’environnement nous remercie pour ça, mais ça manque.

Mais imaginez-vous… Une plage de sable fin, une eau cristalline, une pina colada et de la langouste fraichement pêchée. Se poser sur une serviette et rien faire… La vision du paradis, ou le souvenir de l’époque où elle et moi on se la racontait blogueur globe trotter. 

Mais à ça, désormais, vous rajoutez un voyage interminable (parce que l’appréhension d’un gamin qui voudra pas rentrer dans l’avion au dernier moment (parce qu’il en a peur), un vol long (8h faut occuper un gamin qui se lasse déjà d’un voyage d’une heure… et je parle pas des 2h avant l’aéroport, de potentiels douleurs aux oreilles à cause de dépressurisation de l’avion (la mère a le soucis mais elle a des protections spéciales exprès). Et une fois sur place ? Au-delà du jetlag, pendant que vous êtes posés sur votre serviette, vous avez un petit monstre avec qui il faut jouer, qui dit qu’il a faim mais qui veut que des nuggets, qui veut une couche pour faire caca, qui veut rentrer faire dodo alors que vous êtes au resto… 

Voilà. Voilà une idée de comment on se projette ou plutôt comment on arrive pas à nous projeter de futures vacances… Alors oui le ski, bien sûr aussi. Au-delà des stations où il y aura de la neige, il y a encore et toujours les heures nécessaires pour y aller… Si je vous dis que déjà là je suis en PLS à l’idée de rouler 4h en voiture avec lui pour les vacances de Noël… Alors 10h de route (bouchons compris) pour aller s’entasser dans un petit 2 pièces où il faudra tous les jours trouver une occupation pour lui… 

Ouais, c’est dur. Dur de planifier des vacances reposantes. Pourquoi pas un club haut de gammes avec des animateurs qui s’occupent des gamins ? C’est aussi une piste qu’on a en tête… 

Allez. 

Je crois que ça va mieux. Ça m’a fait du bien de me livrer comme ça, sans filtre, sans relecture (coucou les fautes d’orthographe, bisous), sans auto censure. 

Sans jugement de votre part. 

Je vais me préparer psychologiquement au retour du petit monstre, qui voudra probablement manger à 17h13 (rien parmi la liste de ce que lui proposera la maman, mais qui aura quand même fin), et qui une fois servi à 17h18 (parce qu’il aura chouiner pour qu’on le serve), tout en s’abrutissant devant des storys de Youtube, il prendra deux bouchées et dira « j’ai plus faim ». 

Faites des gamins qu’ils disaient. 

4 ans 1/2 : post rentrée et microkiné.

Une fois n’est pas coutume, « some things do never change », mais parfois, et heureusement « some things change ». Après quasi une voire deux semaines, ça y est, le petit Léon ne pleure plus pour aller à l’école. ALLELUIA. Je peux vous dire que putain, ça fait du bien de plus avoir la boule au ventre le matin quand vous allez l’emmener, parce que vous savez qu’on va vous l’arracher des bras pendant qu’il hurlera.

Un sujet douloureux en moins à traiter. Si on fait la liste des trucs un peu problématiques, il reste :

  • La couche qu’il réclame pour faire caca à… bientôt 5 ans… (couche qu’on lui laisse parce qu’on a pas envie de négocier en vain, de l’entendre hurler et se mettre dans tous ses états… Le brusquer pourrait aussi le traumatiser et ne pas arranger les choses)
  • Ses problèmes à gérer sa frustration, un peu comme des souvenirs de ce bon vieux Terrible Two où il lui arrivait de se rouler par terre pour un oui pour un non. Là la variante est souvent autour de la bouffe (qu’il veut à des heures improbables), des activités auxquelles il faut mettre fin (alors qu’il n’en a pas envie).
  • La bouffe. J’en avais déjà parlé, mais là ça empire gentiment. Matin, midi, soir, c’est la prise de tête de « j’ai faim mais je sais pas ce que je veux », et ce malgré le fait qu’on lui fasse une liste des choses qu’il pourrait avoir et/ou qu’il voudrait… On conclut souvent par « si t’as envie de rien c’est que tas pas faim » ce qui le fait hurler de colère.
  • Les nuits. Alors si l’absence de sieste permet de l’endormir bien plus facilement (il en est à un stade où il demande à aller au dodo, parfois à 19h30 (contre 22h quand il faisait la sieste) c’est plié), il reste toujours un voire deux réveil « bibi » par nuit. Et je ne parle pas des réveils « veux un bibi et les dessins animés » qui sont les pires… Parce qu’en général c’est vraiment en pleine nuit, et on cède pas… mais c’est pas le meilleur moment où on a envie d’expliquer pourquoi il est hors de question de négocier…
  • L’ennui. Je ne sais pas comment sont les autres enfants, mais mon petit Léon a besoin qu’on s’occupe de lui. Il est très souvent demandeur. Et parfois, il est demandeur (dans le sens où alors qu’il fait sa distraction préférée, à savoir « mater des storys youtube (débile) », il se plaint qu’il s’ennuie… Et on lui dit « tu veux faire quoi ?  » ce à quoi, vous le voyez venir : je sais pas ! Et rebelote, comme les aliments c’est « je sais pas mais je m’ennuie ! ». Un bonheur. Parfois, on le lance sur des occupations, qu’il faut toujours faire à deux, il finit par s’amuser seul parfois, mais très souvent, au bout de 5min il est blasé et il faut changer d’activité. Avec un « j’ai faim » entre deux bien sûr, que j’ai défini comme le symbole concret de son ennui : je m’ennuie, donc j’ai faim, mais vu que je sais pas ce que je veux…

Le seul problème dans tout ça, c’est que nous de notre côté, quand on doit faire face à ça, on a nos vies perso, pro, sportives à côté. D’aucun pourrait dire : « ouais, je découvre le job de parents hein »… Certes. De parent d’un petit enfant précoce, qui est très chronophage et énergivore. Après s’être lamenté à nous dire qu’on était de mauvais parents, et comment on a fait pour faire de lui un monstre, et ceci et cela, on a été jusqu’à prendre rdv avec un microkiné ainsi qu’un pédo hypnothérapeute. Ouais. Et pourtant, dieu sait que je ne suis pas vraiment branché sur ce genre de médecine, mais bon, c’est vraiment histoire de se dire : avant de devenir totalement alcoolique pour tenir le coup, on a tout essayé.

J’en vois quelques uns hausser du sourcil et dire « microkiné ? hypnothérapeuthe ? Gné ? « 

Alors, le principe du microkiné c’est de localiser et identifier les cicatrices qui gênent le corps en contrôlant les rythmes vitaux. S’il décèle une perturbation, il va effectuer une stimulation pour ré-informer l’organisme de la présence de cette cicatrice. Pour résumer, on pourrait dire qu’en massant certains points physiques, il va tenter de résoudre certains problèmes psychologiques. Voilà. Le petit Léon est en train d’être en consultation à l’heure où je vous parle, et ma femme me disait qu’elle lui disait « je vais faire des massages sur tes bobos à l’intérieur de toi ». Sachant que peut-être tous ces tracas et troubles sont liés à des traumatismes qu’on a pas vu ou ressenti… Peut-être la période durant la grossesse, on sait pas. Est-ce qu’il y aura des résultats ? Je vous dirai ça. En tout cas, vu le délai d’attente, je peux vous dire que les bons spécialiste (recommandés par d’autres parents dans les mêmes cas que nous) sont importants.

Hypnothérapeute c’est encore un autre délire, l’idée est que le spécialiste va utiliser sa voix pour emmener la personne dans un état modifié de conscience, à mi-chemin entre la conscience et le sommeil. En tant qu’informaticien, j’imagine ça en mode : imaginez-vous que vous démarrez votre ordi en mode sans-échec, vous faites les modifs qu’il faut avant de redémarrer l’ordi et que tout refonctionne bien. Problème potentiel : les gens sont plus ou moins réactifs à ce genre de pratique. Visiblement celle qu’on devrait voir courant novembre était réputée dans le milieu hospitalier. Elle nous confiait au téléphone que le plus compliqué était d’isoler et de comprendre le « mal », une fois cela fait, le plus dur était fait et c’était plus simple de l’éradiquer. Ah ben dans ce cas, vivement…

Je peux vous dire que même si on est pas au niveau d’un naturopathe ou autre homéopathe, je prends sur moi pour ce genre de médecine. Et croyez-moi, si ça fonctionne, je n’hésiterai pas à revenir sur mes principes (ça serait un bon pitch de livre ça) et de dire que dans certains cas, la médecine non traditionnelle fonctionne plutôt bien.

Les prochaines vacances sont presque déjà là, et déjà, il faut recommencer à planifier comment on va devoir gérer tout ça… Quelle mamie vient quelle semaine, comment faudra l’occuper, est ce que l’un des parents pose des congés vu qu’on a pas autant de congés l’un que l’autre, etc etc… Clairement, avoir un gamin dans un rythme scolaire, c’est de suite moins reposant que quand c’est 100% d’assmat, mise à part ses 3 semaines consécutives où elle part en congés.

Ah si, il y a également eu la visite médicale des 4 ans. Beaucoup de tests ont été fait. Petit loup mesure désormais 1m07 et fait plus de 16 kilos. Il nous a été répété qu’il fallait surveiller un défaut de langage (le L qu’il a tendance à pronononcer ILLE, du genre ALLEZ devient AILLEZ par exemple). A suivre.

4 ans 1/2 : l’heure de la rentrée en MS/GS.

Je crois qu’on était impatient autant qu’on appréhendait ce moment tant attendu par les parents, et par beaucoup d’élèves : la rentrée. Mais j’avais aussi en souvenir sa rentrée en petite section (ou PS) dont je parle ici : ce n’était pas « que des bons souvenirs ». Alors oui, ça s’était calmé… Au mois de Mars. Nombre de fois on a reparlé de ça, du fait qu’il pleurait au moment d’y aller, il précise bien « ce n’est pas grave » et autre « j’étais un peu triste ». Un peu triste chez lui, ça signifie donc : « je pleure comme si on m’arrachait un bras, à 2 doigts de me faire vomir ».
Cette année, il y avait de quoi espérer que ça aille mieux… Un an de plus, le fait qu’il savait déjà à quoi ça allait ressembler, une classe peut-être plus adapté à ses besoins (mixte en niveau) et… C’est à peu près tout. En face de ça, il y avait de gros sujets qu’il allait devoir gérer :

  • Nouvelle école,
  • Classe mixte (Moyenne Section MS / Grande Section GS)
  • Nouvelle maitresse,
  • Nouveaux copains,
  • Nouveaux rythmes de vie à prendre,
  • Nouvelles habitudes également (le port de la blouse, la fin de la sieste)

L’autre donnée qu’on avait par rapport à l’année précédente, c’est aussi qu’on était conscient d’une chose : son côté précoce. Et puis, il avait entre-temps fait de nouvelles expériences de sociabilisation, incluant le centre aéré au bout de notre rue, expériences qui s’étaient « globalement » bien passées.

Ben ça a pas loupé… Pleurs dès le premier jour. Les pleurs qu’on avait oublié, et qu’on espérait qu’ils ne reviendraient plus, les pleurs allant jusqu’à presque se faire vomir, entraînant d’autres enfants à pleurer à leur tour : merci mon fils.

Je n’ai pas vraiment plus de détail sur les 2 premiers jours vu que c’est sa maman qui s’en est chargé. On a mis ça en compte sur le fait que c’était une école nouvelle, et surtout surtout, que ce n’était pas comme d’habitude le papa qui l’emmenait, mais la maman.

Et comme les années précédentes, en sortant il avait le sourire aux lèvres, il s’était éclaté, amusé, avait joué. Le vendredi (on a appris qu’il avait une maîtresse lundi/mardi/jeudi et une autre le vendredi), sa maîtresse a rapidement compris qu’elle avait à faire à un précoce quand plusieurs fois, il est venu la voir et lui dire « je m’ennuie » : au moins, on est désormais sûr qu’il n’y a pas eu d’erreur dans le diagnostic. Mais ce qui nous a un peu perturbé, c’est qu’elle nous a dit « venez avec un doudou la prochaine fois ». Dont acte. On en a parlé le week-end, et on lui a dit « si tu pleures, prends ton doudou ».

Le lundi à mon tour je l’ai emmené dans sa nouvelle école (je passe le fait qu’en terme d’éloignement on passe de 10 min à pied à un bon 20 min en marche rapide (1,5 km pour être précis) ce qui fait qu’on doit aussi partir un peu plus tôt, en gros ça change pas mal la donne), avec dans son sac à dos, son doudou. Au moment de rentrer dans la classe, alors que les premières larmes arrivent, il réclame son doudou, que je lui donne, ravi qu’il projette sa peine dans cet objet. Et là, mauvaise surprise, la maîtresse demande à ce que je le reprenne… On a donc un double arrachage, le doudou d’un côté, et de mes bras de l’autre… Et moi je suis parti avec ça sous le bras pour ma journée, entendre les hurlements de mon fils, « Papa, veux pas y aller, veux rentrer… ».

C’est dur. Vraiment. En terme de comparaison, un match de volley (séance de physique compris) est moins violent, en terme de violence psychologique et physique tellement ça vous vide. Enfin « me vide », étant probablement comme lui un bon HPE (Haut Potentiel Émotionnel pour ceux qui prennent ce blog en cours, en gros, un peu comme mon gamin, je vis chaque ressenti à une puissance fois 1000).

Suite à cet échec, rapidement nous avons décidé à ce que ma femme mette les choses au point lundi soir avec la maîtresse, en mode « vous communiquez avec l’autre maîtresse ? vous savez qu’il est précoce et hypersensible ? « . Alors oui, elles communiquaient et elle avait bien pris en compte le côté précoce de mon fils. Mais pour ce qui est du doudou (merci la maman qui n’a pas CLAIREMENT posé la question), il y aurait un ou des doudous à l’intérieur pour ce genre de chagrin… (super le concept : tiens, prends n’importe quelle peluche, et t’as qu’à croire que c’est comme la tienne… j’adore la dé-conceptualisation même de la peluche sans parler du sanitaire… Bref). Et pour ce qui était du côté précoce, oui elle avait échangé avec sa collègue et nous a rassuré, précisant qu’elle avait eu l’habitude de traiter ce genre de cas. Youpi.

Forcément, j’ai passé une bonne partie de ma journée en quête d’informations autour du HPE chez l’enfant, de cette potentielle « neurodivergence », à savoir « le cerveau apprend, fonctionne et traite l’information différemment de celui de la majorité des gens ». La belle affaire.

Ce mardi j’ai réitéré l’expérience, avec une donnée nouvelle en plus. Etant encore rattachée à son poste en région parisienne, la maman doit faire l’A/R une fois par semaine pour bosser au siège, et doit donc ces jours-là partir aux aurores. Le petit se levant relativement tôt, c’est donc à moi de le prendre en charge, tout en faisant le maximum pour que contrairement à sa maman il ne se lève pas à 6 h, mais bien une heure plus tard… Car oui, on en doutait pas mais on s’est bien rendu compte cet été que nuit de merde/manque de sommeil = enfant archi grognon. Et vu qu’il a déjà tendance à très rapidement monter dans les tours, c’est le genre de choses qui le rend encore plus facilement irritable, colérique, et dans le cas de l’école, c’est ce qui pourrait d’autant plus le stresser dès le réveil. Donc pour résumer, une fois par semaine, je dois le gérer toute la journée pour le dépôt et la récupération le soir à l’école.

Il y a une différence par rapport aux années précédentes, sa « phobie » et ses pleurs et autres « veux pas aller à l’école » interviennent un peu plus tard. Par le passé, c’était dès le réveil. Là, ça commence dès lors qu’on voit le portail de l’école. Mais du coup, on a un bon moment où tous les deux on peut marcher, discuter. En général j’évite de lui parler de l’école, et comme à son habitude il demande toutes les minutes : « c’est l’heure où il faut y aller là ? « .

Comme hier, il a commencé à sangloter au moment de franchir le portail… Lui mettre la blouse a été un challenge (il est désormais dans un établissement privé où c’est imposé), vu que « j’ai pas froid ! »… La maîtresse m’a donné les coordonnées d’un groupe associatif dans le coin, pour les parents d’enfants précoces… Et puis comme hier, alors qu’il pleurait en me disant « veux pas aller à l’école », la maîtresse me l’a arraché des bras, et la dernière image de lui c’est sa petite main tendue vers moi, et ce cri « Papa !!! Veux pas y aller… ».

Hier, il avait pleuré jusqu’à environ 10 h… J’espère que ça sera moins long ce matin. Mais de mon côté, c’est toujours dur. Probablement un peu moins qu’hier parce que je m’y attendais et que mon statut de HPE fait de moi quelqu’un de bien plus résilient que je ne pourrais me l’imaginer… Mais ça reste violent de commencer ses journées de travail par des pleurs de son enfant, pleurs qui sont tellement paradoxaux par rapport au fait que le soir il dit qu’il est content… Bon j’ai bien compris que le fait qu’il n’ait fait « QUE » de la peinture hier, l’avait vraisemblablement un peu déçu. J’espère que les jours prochains, il se remettra à apprendre, à ingérer de l’information, ce dont il semble friand visiblement.

Parfois je rêve d’un enfant normal, qui irait en courant à l’école le matin, qui n’aurait plus besoin de couches pour faire caca à 4 ans 1/2, qui aimerait dormir et préférerait jouer avec ses voitures plutôt que de regarder les storys youtube… Et puis je me réveille, et je dois faire face à la réalité. Alors oui, les chiens font pas des chats et étant probablement HPE et la maman potentiellement HPI, faut pas s’étonner du résultat. Peut-être que ça se lissera dans le futur, mais croyez-moi, c’est dur. Vraiment.

4 ans et 5 mois : enfin dans le chnord, et enfin en vacances.

Cela fait des semaines que j’envisage de poster ici, mais le temps m’a sacrément manqué. Le déménagement à préparer, et surtout un mois de juin compliqué avec 3 jours à Lille et le reste de la semaine en région parisienne, là où j’étais d’autant plus attendu à mon précédent job, histoire de bien finir les projets sur lesquels je travaillais.

Revenons quelques semaines plus tôt donc… Suite aux vacances de printemps, le sprint final vers le grand départ a commencé. 2 mois, 2 mois avant le grand déménagement, la fin de la première année de maternelle pour petit loup, et un changement de vie complet pour tout le monde. Et ce sprint a commencé par… une succession de maladies, dont, la scarlatine. Ouais… Je sais pas vous, mais moi, la scarlatine, ça me rappelle un épisode de Tintin, où le capitaine Haddock appelait la boucherie Sanzot (j’ai mis du temps à comprendre le jeu de mot d’ailleurs du nom de cette boulangerie) et que le gérant disait : « désolé, notre établissement est fermé à cause d’une épidémie de Scarlatine ». Le pédiatre aussi ça l’a surpris, et il nous a même dit qu’il n’en avait jamais vu avant le COVID, mais que depuis 2 ans, des épidémies de maladies infantiles (banales hein) mais plutôt rares faisaient leur grand retour. La scarlatine c’est quoi ? En fait c’est un type d’angine, qui a la particularité de faire des plaques de bouton un peu sur tout le corps. Petit loup en a eu quelques unes, mais globalement ça a été. Mais la subtilité de cette maladie à la con, c’est que le moment où c’est transmissible reste un peu flou… A priori, l’enfant cesse d’être contagieux au moment où les boutons commencent à sécher… Ou au moment où il prend les antibios… Dans le doute, il faut attendre 5 jours après la fin du début du traitement pour qu’il réintègre l’école. SUPER ! Nous qui ne savions pas quoi faire de nos journées, pourquoi pas en profiter pour le garder ? DU coup, ma femme a fait pas mal de « télétravail/garde d’enfants », avec des petites journées donc. Et ça a fini par passer.

Enfin, « il a transmis son angine à sa mère, et ensuite c’est passé ». Angine qui a par la suite tourné en grippe, le genre de grippe qui vous vide totalement de toute votre énergie. On était début juin, et moi j’étais en train de commencer mon nouveau job en région Lilloise, avec des symptômes grippaux… Le pied. TOut ça pour dire que ça n’a pas facilité le mois de juin, faire des cartons avec 0 énergie, c’est compliqué. J’ai de mon côté assez mal vécu la séparation 3j par semaine de mon petit loup (et de ma femme). CE n’était que 3 jours, 5 semaines de suite, ce qui en soit n’est rien (comparativement à des gens qui doivent partir 6 mois) mais ça n’en était pas moins compliqué. A chacun de mes retours, je lui ramenais une petite voiture Cars, et du coup j’étais accueilli avec un grand sourire, et surtout « Alors papa, elle est où la surprise ? « ….

Ouais. On le couvre de cadeaux, on l’a toujours trop couvert de surprises, de trucs plus ou moins débiles, de voitures Cars, parfois neuves, parfois achetée sur vinted. Tout ça pour quoi ? Pour qu’il passe la plupart de son temps scotché sur l’un de nos téléphones/tablettes, à regarder des shorts stories sur youtube, ce qu’on appelle « des bêtises ». Mon dieu que c’est con… Hier j’ai passé un certain temps à bloquer pas mal de compte, non « raisonnable » pour quelqu’un de son âge. Si le tome 3 de mon livre sort un jour, j’évoquerai sûrement le comparatif avec « pas de pitié pour les croissants » que mes parents ne voulaient pas que je regarde, estimant ça trop « débile ». C’était un autre niveau par rapport à ce qui se fait (et qui génère des milliers d’euros pour les propriétaires « créatifs »…). Parfois, je me demande à quel moment on a merdé. SOuvent même. Il n’y a pas une journée où je ne me le demande pas. Enfin.

La seconde réunion de rencontre parent/professeur a donc eu lieu pour faire le bilan de l’année, et il a été confirmé le côté « précoce » de petit loup. ça plus son hyper sensibilité, le fait qu’il avait besoin d’être encouragé pour faire certaines choses qu’il ne parvenait pas à faire du premier coup. Il manquera cependant à tout le personnel éducatif de l’école maternelle, tant par son côté joyeux et attachant, que probablement par son côté délation (madame, il y a machin qui fait une bêtise…). J’espère qu’il va changer, sans quoi il va se prendre des baignes s’il continue à délater de la sorte…

Le 7 juillet a fini par arriver, la fameuse date du déménagement rimant avec fin de l’école pour le petit. On lui avait longtemps parlé de cette date, et il la répétait à qui voulait bien l’entendre, avec quelques détails en plus : « le 7 juillet, je vais aller à l’école, et le soir, avec ma maman on va prendre un métro et un train, et ensuite on va aller manger un burger au burger king et ensuite on va aller dans une autre maison ! « . Oui, le burger avait pour but de finaliser cette journée qui s’annonçait intensive, tant pour moi (devant leader les déménageurs et être avant eux à Lille) que pour la maman (qui devait nettoyer l’appart, aller chercher petit loup, l’emmener jusqu’à la gare et faire le transport avec).

Mais le plus surprenant dans tout ça, c’est qu’à aucun moment Léon n’a évoqué le moindre regret d’avoir quitté l’appartement. Ni ses copains, ni ses jeux, ni les magasins. Visiblement, son nouvel environnement lui convient, et ça, croyez-moi, c’est très cool. Le jardin change la vie, mais bon : surtout pour nous… On fait des barbeuks, on dej dehors pendant que lui, est… scotché sur le téléphone. Parfois il déscotche et quand on le stimule, il vient jouer avec nous, à cache cache, à éclater les bulles de savon que je fais avec un pshit (le meilleur investissement au monde), ou lorsqu’on décide de laver toutes ses voitures cars dans la piscine coquillage remplie d’eau (le meilleur ami durant les canicules). Par rapport justement à ces canicules, on ne regrette clairement pas d’être parti dans le Nord. Sur les 4, on en aura eu une seule qui nous aura touché de plein fouet. Une chance, car les trams de Lille ne sont pas équipés de clim… Notre seul regret (le terme est peut-être fort) est qu’on espérait qu’en retrouvant les toilettes ou par miracle il avait fait caca sans coucher, réhausseur ni rien, il reprendrait ses bonnes habitudes. Failed. Il continue de nous réclamer des couches « juste pour faire caca ». On a parcouru de nombreux forums, qui nous confirment qu’il faut attendre le déclic de sa part, certains précisant même que l’odeur (dégoutante) qui l’entoure peut aussi le rassurer, lui rappeler son enfance, un peu comme un bouclier. Alors on a fait quelques tentatives… « il n’y a plus de couches ! => c’est pas grave, on va aller en acheter, je sais ou il y en a, tu viens ? « . Allez répondre à ça… « les magasins sont fermés ! => ben non on est pas dimanche… ». Et puis quand la négociation passe aux pleurs, le tout après une journée de travail, on finit par céder. Par facilité, clairement, par survie mentale, aussi.

S’en est suivi de drôles de vacances. Car entre mon arrivée officielle dans mon nouveau poste (à responsabilité), et le déménagement, on a pas très bien pu planifier nos congés. Et c’est con, car le centre aéré est vraiment à 200m de chez nous. Il y a été 3 jours (avec des pleurs le premier et le dernier jour… qu’il a expliqué par « j’ai pleuré parce que j’avais un peu peur mais ce n’est pas grave hein »), après quoi, on a merdé. Ma femme, ne sachant pas trop comment il réagirait dans un environnement a planifié uniquement des demi journées au mois d’aout. Sauf qu’on s’est rendu compte trop tard, que les demi-journées n’étaient pas validées, étant donné que c’était soit journée totale, soit rien. Du coup, il n’avait aucun jours de congés de planifiés en aout… Alors on a dû réorganiser à l’arrache nos jours de congés, obligé de prendre à tour de rôle une semaine avec lui, pour n’avoir qu’une seule et unique semaine tous ensemble, à la mer (la semaine où nous sommes actuellement, j’écris l’ordinateur posé sur une table d’un balcon, située dans une maison entourée de pins, le bonheur).

J’ai vu pas mal de tweets haineux qui critiquaient les parents qui mettaient leurs enfants en centre aéré… J’ai du mal à comprendre les réactions dans ce genre. Franchement, le gamin préfèrera 100 fois plus être avec des copains que de glander avec vous dans la maison… Et si ça lui permet d’avoir quelques jours à la mer ou à la campagne, franchement… Parfois les gens me sidèrent. De mon côté, j’ai fait pas mal d’activités avec lui, quand la température extérieure le permettait, et quand elle le permettait pas, c’était en intérieur, dans des espèces de grands centres pour enfant (où il y a des parcours, des toboggans, des trampolines, vous avez l’idée ? ben voilà). Ce qui ressemble à un paradis pour eux est un enfer pour les parents qui doivent les y accompagner à l’intérieur (pour rappel, je fais un peu moins d’1m90 donc la plupart de ces endroits faits pour les petits sont compliqués pour moi et ma carrure imposante…). J’étais content malgré tout quand la journée se terminait et que la maman prenait la relève…

Enfin. Contrairement à l’année précédente, ce coup-ci les conditions météorologiques pour profiter pleinement de belles vacances en bord de mer sont au rendez-vous : 18° dans l’eau en mer du nord, 32° aujourd’hui, assez exceptionnel. Du coup on profite, tant qu’on peu, entre parfois deux crises. Des crises parce que « je veux aller au restaurant !  » et autres « non moi je veux manger des frites (alors qu’on est dans un restaurant qui n’en sers pas) », des « je veux aller à la piscine » alors qu’il y a la mer à côté, des « je veux pas rentrer » alors qu’il est tard, des « je veux une surprise » alors qu’il en a déjà eu 3 les jours d’avant, des « papa/maman tu viens jouer avec moi ? « , des « je veux le bateau » (qui est resté dans la baignoire), des « je veux visiter le chateau ! » alors qu’on nous a annoncé en arrivant que c’était complet pour la journée, et que là pour le coup on y pouvait pas grand chose. Bon à côté de ça, il y a aussi beaucoup de jeux, des heures à patauger dans le sable, à sauter dans les vagues, à manger des glaces (enfin 2 cuillères et ensuite « j’aime pas ça » ou « j’ai plus faim »… ).

Le déménagement et la gestion des vacances étaient deux grosses échéances cette année. Dès début septembre, il va y avoir la rentrée dans sa nouvelle école, pas mal de nouveaux automatismes à prendre tant pour lui (nouvelle maitresse, nouveaux copains, nouveau trajet et emploi du temps) que pour nous (reprise de l’activité dans mon job, reprise du sport dans une nouvelle équipe, reprise du train train quotidien avec un A/R par semaine à Paris pour la maman). Le tout en continuant de lorgner sur les maisons (actuellement en location, on espère acheter l’été prochain… mais ça dépendra de bcp de données, l’école où il est, la localisation et le quartier, le job de madame qui va peut-être changer, etc…). Ce matin j’ai réceptionné un des mails quotidien de mon boulot (impossible de lâcher totalement avec ces nouvelles responsabilités) et j’ai répondu, avec une pointe d’amertume : « à mardi ».

D’un côté je suis content de reprendre, pour me reposer (le boulot reste malgré tout moins stressant que des journées complètes avec mon fils), et d’un autre côté, cette petite parenthèse hors du temps, dans cette forêt de pins, à prendre les vélos pour aller à la plage, sans oublier la glace de 4h30, c’était bien sympa. Peut-être qu’on reviendra l’année prochaine, ou pas…

A bientôt.

4 ans et 2 mois : dernière ligne droite avant le déménagement.

Durant les dernières vacances, nous avons été passer quelques jours dans notre future maison en banlieue Lilloise. L’objectif était simple : au delà de commencer à la meubler avec certains éléments nécessaires à ma présence quelques jours par semaine en juin (le déménagement total aura lieu début juillet), l’idée était aussi de faire se projeter petit loup. Et je pense que ça y est, il sait et a compris.

Comme je l’avais déjà écrit, je n’ai jamais eu de gros déménagements dans mon enfance. Enfin si, à 1 an on a changé de maison, mais sincèrement, je n’en ai aucun souvenir. Je n’ai jamais connu qu’une seule maison, dans laquelle je reviens parfois certains weekends, où ma mère vit toujours. Donc déménager, c’est un peu le saut dans le vide pour moi. Alors oui, quand j’étais adulte, j’ai bougé plus d’une fois, mais toujours en région parisienne. Du coup, nous aussi on stresse pas mal. Et on essaie de le garder pour nous, parce qu’on sait à quel point, les enfants sont des éponges à sentiment…

Donc, connaissant son côté hypersensible (HPE potentiel) on y a été tout en pédagogie. On lui a expliqué, lentement, précisément, en montrant sur un calendrier comment ça allait se passer. Tous les matins maintenant, on passe devant une société de déménagements avec des cartons, et il a compris que bientôt, on aura des cartons plein l’appart dans lesquels on mettra nos affaires, et surtout tous ses jouets. Le message passe. Mais il a aussi de la peine… Il m’a confié un matin que je l’emmenais « tu sais papa, je suis un peu triste. » « Mais pourquoi ?  » « Car si je change d’école je ne vais plus voir Lina… ».

P’tit pépère… Tellement attendrissant et en même temps difficile, de le voir faire face à ses sentiments qu’il comprend, et qu’il partage avec moi… S’il savait moi, toutes les choses qui vont me manquer quand on ne sera plus dans notre immeuble, à 2 pas de tout : de l’école, de la poste, du chinois/macdo/pizzéria/d’untrucàmangerenfonctiondel’enviedumoment, d’un parc à 5min à pied…. Alors certes, en contrepartie on va gagner sur pas mal de points : on aura ce qu’on attend depuis si longtemps : une putain de maison, avec un putain de jardin. Bon pas énorme, 200m², mais assez pour déjà s’ébrouer un peu dehors. Et puis ce sera au fond d’une impasse résidentielle : adieu valse des scooters uber eats et des ouaich ouaich de la cité d’à côté, adieu bruit des pompiers et des ambulances de l’hôpital d’à côté, adieu SUV bondés sur les quais de Seine. Et puis on sera aussi à une heure de la mer. Alors les mauvais esprits se marrent toujours quand je dis ça : « ouais, la mer du Nord, pour t’y baigner t’oublie »…

Parce que oui, après avoir dû faire face à la question « Alors, le second c’est pour quand ? « , maintenant, quand j’annonce que je vais déménager dans le nord et que non, je n’ai pas de famille là-bas, je dois toujours faire face à cette question : « Ben alors du coup… Pourquoi le nord ? « , la question sous-jacente étant « t’es con ou quoi ? Pourquoi tu préfères pas aller dans le sud, au moins là-bas t’auras beau temps »… Ah ah. Ben peut-être qu’à la prochaine canicule, je serai content d’avoir 32 contre 45°C, tout simplement. Peut-être que je n’ai pas encore envie de m’enfermer lorsqu’il fera trop chaud dans une maison équipée d’une clim rejetant l’air chaud dehors (ce qui amplifie encore plus l’air ambiant), peut-être que quand il fera chaud comme ça, je serai content de trouver une mer dans laquelle je pourrai me rafraîchir, ou tout du moins y tremper les pieds. En tout cas, petit loup a validé la plage… Lui, dès qu’il y a du sable il est content.

On a aussi profité de cette visite sur quelques pour visiter sa future école, qui sera, en théorie, une école privée. Pourquoi ? Déjà parce que là où on va, il y a autant d’écoles privées que d’écoles publiques, contrairement à là où on est, où il y a grosso modo une dizaine de maternelles publiques pour genre, une privée. Ouais. Alors c’est pas du tout un choix par rapport au quartier (on est plutôt dans un quartier chicos, dans une banlieue super résidentielle de Lille), mais c’est parce qu’elle a bonne réputation, et surtout qu’elle permet d’avoir un double niveau : moyenne et grande section. Ah et puis aussi, ça nous permettra de ne plus avoir à galérer quand le personnel du périscolaire fait grève. Si si, ça arrive… Idem si un professeur est malade, on ne nous demandera pas de garder notre enfant : ils le prendront, point. On verra bien ce que ça donnera, si ça lui plaira ou pas. Du coup, pour effacer la diversité sociale, là-bas tout le monde a sa blouse. Pourquoi pas après tout.

Un autre point positif de là où on est, c’est qu’à quelques minutes en voiture (oui, car là-bas, il faut dorénavant envisager d’être un peu plus en voiture… c’est la règle du jeu, on la connaissait, c’est un des petits avantages qu’on va perdre ici) il y a un énorme parc de jeux, qu’il a validé. Il a dores et déjà commencé à se faire un petit copain. J’en ai profité pour discuter avec la mamie du copain en question, qui m’a confirmé que le coin qu’on avait choisi était plutôt agréable, et qu’on apprécierait forcément la vie en province. Toujours très subjectif comme constatation, et ce même si ça venait d’une ancienne parisienne…

Du coup, lorsqu’on est revenu de vacances, je savais que c’était la dernière ligne droite. Deux mois. Plus exactement un mois complet, et un mois durant lequel je serai sur Lille 3 jours par semaine. Je sais que c’est pas beaucoup, mais ça m’attriste déjà de savoir que 3 soirs durant, je ne verrai pas mon p’tit loup. Un petit sacrifice (qui ne durera qu’un mois) ou presque, pour un gap vers une bien meilleure vie. L’appartement a potentiellement trouvé des acheteurs (une sacrée épine du pied en moins), et le déménagement a été booké pour le lendemain de la fin de la maternelle. Il finit le mercredi, et le jeudi 7 juillet, on déménage.

Dernière ligne droite.

Derniers jours à m’endormir avec du Toplexil la nuit pour calmer ma toux du soir (probablement liée au stress) et pour pouvoir dormir sans abuser des insomnies trop nombreuses de ces derniers jours. Parce que forcément, tout ça rime avec un changement de job de ma part, une mission à finir, avant d’en commencer une nouvelle…

Quelle plaie d’être un parent angoissé. Je vous jure. 42 ans, et déjà, ma vie me fatigue…

4 ans et un mois : la varicelle. Enfin. 

Oui, il y a une éternité que je n’ai pas posté ici… La raison est des plus simples : j’avais un bouquin à finir, mon 7e bouquin. Voilà c’est dit. 
Pour le reste, il s’est passé pas mal de choses depuis le dernier post. 

Déjà, j’ai eu le COVID. Et miracle, je suis encore en vie ! Bon, j’en ai bavé quelques jours (essentiellement à cause de la température qui est montée un peu haut) mais c’était supportable (merci les 3 doses). Mais le plus fou dans l’affaire, c’est que ni ma femme, ni mon fils ne l’a visiblement eu… Seulement ma belle mère (ça s’est transmis durant un repas visiblement), qui va bien aussi, heureusement hein. 

Il a bien entendu fallu que ça arrive quelques jours avant les vacances de février… Le bonheur (non)(ma femme était en PLS lorsqu’elle a appris que je l’avais, pas parce que je l’avais attrapé, mais parce que ça tombait PILE POIL pour le début de mes vacances… D’autant plus qu’à cause du télétravail, j’ai du télétravailler en étant malade… j’étais ravi). Ah j’oubliais : c’est pas comme si on avait planifié d’aller à Disneyland hein… Bon, il s’avère que j’étais négatif au moment d’y aller, et que donc on a pas eu à annuler. 

Point Disneyland d’ailleurs : 

  • à 3 ans et quelque, il était encore trop petit pour réellement en profiter. 
  • Durant les vacances scolaires, lorsqu’il fait beau, les meilleures attractions restent quand même les files d’attente… 45 minutes pour la moindre attraction… Dans le parc original, on a fait que « pirates des caraïbes », pensant que ça lui plairait. Sauf qu’entre le noir et le bruit relativement fort, il a eu peur toute l’attraction durant. Bien entendu, on voulait faire « its a small world », qui était malencontreusement fermé. Restait ensuite Peter Pan et autre Pinocchio, mais 45 minutes d’attente avec le loustic dans les bras ou dans la poussette, c’était juste impossible. 
  • Finalement, on a été dans le second parc, où il a déjà plus retrouvé ses marques, déjà parce qu’il est fan de CARS. Il a pu faire 2 attractions qu’il a un peu plus appréciées. Mais le tarif (malgré le fait qu’on ait des réductions) reste exorbitant pour juste 3 attractions. Bon malgré tout, il a bien aimé le décor, voir des bateaux pirates, voir Mickey au tout début de journée, mais, c’est tout. Ah si, il s’est effondré lorsqu’on est rentré par la suite… Forcément, s’il loupe de plus en plus la sieste, ça reste des grosses journées où il en prend littéralement plein les yeux… 

Durant ces mêmes vacances on a retenté l’expérience « Center parcs », qu’on avait fait une première fois alors qu’il allait sur un an. Je mentionne ce moment dans le tome 1 de mon livre : c’était pas une franche réussite. Eh bien là, ça s’est bien mieux passé. Il s’est réconcilié avec l’eau, et on peut dire que ça lui a bien plu. Et le truc marrant, c’est que les deux choses qu’il ne voulait pas faire : « aller dans l’eau » et « aller voir la ferme (pédagogique, permettant de caresser des biquettes) « , sont probablement les deux choses qu’il a préféré sur cette journée. Précisons aussi qu’il était pareillement bien claqué le soir. 

L’autre bonne nouvelle, c’est que les voyages en voiture l’incommodent moins. Et c’est clairement une source de stress en moins… Il passe plus de temps à regarder les voitures, et s’amuse de voir parfois papa qui s’énerve sur d’autres voitures (surtout quand on me refuse une priorité ou qu’on brûle un stop). 

Et entre-temps, mon petit Léon a soufflé ses 4 ans ! 

Déjà. 

Bon, il ne s’est rien passé de foufou le jour en question, si ce n’est qu’il est maintenant conscient d’avoir 4 ans. Il a comme à son habitude eu bien trop de cadeaux. Il faut savoir que depuis peu, on s’est rendu compte qu’il ne jouait pas ou peu avec ses jouets, mis à part avec ses voitures CARS, qu’il adore. Tout le reste, il a tendance à le délaisser. Il rejoue avec lorsqu’on l’y amène, qu’on les lui fait redécouvrir, sinon c’est dur… 

Sa consommation des écrans est également un véritable problème, face auquel on se trouve totalement dépourvu. Les couleurs (comprenez toute la gamme des jeux Candycrush) sur ma tablette, qu’avant on pratiquait tous les deux, mais que maintenant il préfère faire seul (comme je kiffe quand il me claque tous mes bonus)(non) sont devenus son loisir principal. Et entre deux vies, il va surfer sur Youtube. Il sait maintenant (quand il voit des notifications) si c’est « maman qui est en train de parler ? « , si c’est un jeu qui me rappelle que je dois venir me connecter à lui, ou si c’est mamie/tata (le bonheur d’avoir des réseaux de communication différents en fonction des personnes). 

L’autre nouveauté c’est le « décompte 5 minutes » auquel il a le droit le soir, avant de dormir. Si à un moment ça se passait bien, il supporte de moins en moins d’arrêter lorsque c’est en plein milieu d’un épisode… 

La propreté n’est toujours pas là, pour ce qui est de la grosse commission. Il a retenté une fois d’aller sur les WC des grands (avec un élévateur) en vain. 4 ans. Il parait que chez les garçons c’est un peu plus long que chez les filles, mais là… ça commence à être vraiment long.

Idem pour l’endormissement, toujours aussi compliqué, et qui est 9 fois sur 10 ponctué d’un réveil où il vient chercher sa maman pour se rendormir avec elle dans le canapé. Non vraiment, le soir c’est un grand n’importe quoi. Alors il y a les soirs où ça se passe bien, où il sort de sa chambre, vient me voir dans mon lit (où je fais semblant de m’endormir) pour me faire un dernier bisou/câlin avant de retourner s’endormir avec sa mère, par terre hein (vu qu’il refuse tjrs de dormir dans son lit cabane…). D’autres soirs, il refuse de dormir. « j’ai pas envie ! « . Et là, on est désemparé. On sait que de « forcer » à dormir c’est une utopie en soi, vous avez essayé de vous forcer à vous endormir lorsque le sommeil n’est pas là ? Vous galérez… C’est pareil pour lui. Déjà qu’à la base il est pas fan… Seul le fait de sauter de plus en plus régulièrement les siestes le week-end nous sauve, et encore, pas tous les jours. 

Et donc, quand il refuse de dormir, il traîne dans l’appart… Il joue avec les voitures en soliloquant dans le salon, il dit « bon puisque papa dort je vais aller jouer tout seul » et il ferme la porte en disant « je ferme pour que tu fasses pas de bruit ». Dans la chambre, sa mère endormie n’a pas trop son mot à dire… Il joue jusqu’à à un moment se décider de s’endormir, et il se blottit contre elle et pouf, il dort. Le travail avec la psychologue (sur l’endormissement et les soucis de séparation qui ont fini par passer avec le temps) n’a pas abouti sur grand chose… Elle nous a conseillé un kinésiologue pour tenter des manipulations physiques ayant un impact sur le mental… Parait que ça donne de bons résultats. On avait un bon contact, qui n’a jamais répondu à nos appels. On a laissé tomber (si vous avez des expériences sur le sujet, je suis preneur. 

Un sujet en repoussant un autre, je balise déjà du déménagement qui aura lieu cet été (toi qui me lit et qui te reconnaîtra peut-être : ça y est, c’est enfin officiel ! 😉 ). Comme j’en ai peut-être déjà parlé ici, ça fait longtemps qu’on planifiait de quitter la région parisienne, essentiellement pour avoir le combo « maison jardin » (mauvais pour l’écologie mais c’est pas grave…). Depuis septembre qu’on en parle, les choses se sont finalement décantées, et on arrivera en région Lilloise cet été. Alors certes c’est pas la campagne, mais au moins on pourra avoir un logement avec un jardin à un tarif abordable. Ce qui signifie… Repartir à zéro : nouveaux copains, nouveaux lieux, nouvelle école, nouvelle maîtresse… Pour un HPE, ça promet de belles crises de larmes le matin. Ou pas. On sait aussi qu’il peut s’adapter très vite. Si par miracle il fait copain copain avec un voisin avec lequel il va en classe, ça ira probablement bien mieux. Mais ça, c’est pour plus tard… Car le sujet du moment c’est : la varicelle. 

Vendredi dernier, alors qu’il jouait à côté de moi, je le trouvais particulièrement chaud : effectivement il était fiévreux. C’était pas la première fois, et ça pouvait être une rechute d’un rhume, ou un petit virus gastrique. Le lendemain, lorsque ma femme a vu les premiers boutons, elle a tout de suite compris : Enfin ! 

Pourquoi enfin ? Parce que ce foutu virus, mieux vaut l’avoir quand on est jeune, il est bien moins violent et dangereux que lorsque vous l’attrapez en étant adulte, où là vous galérez. 

Certains (souvent lorsque les enfants sont à la crèche) le chopent bien plus tôt, nous il aura fallu attendre ses 4 ans. Alors à noter, que la période d’incubation est particulièrement longue, ça peut aller jusqu’à 11 jours ! Autant vous dire que pour trouver le patient 0, c’est bien galère. Une chance que le COVID mute pas avec une particularité dans ce genre, sinon… 

Donc la varicelle. Un virus de la famille de l’herpès. La base, ce sont des boutons qui poussent un peu partout, plus ou moins selon si vous l’attrapez en début d’épidémie ou en fin. Plus vous l’attrappez tard semble-t-il, et plus il est méchant (comprenez plus vous avez de boutons). La contagiosité a lieu en théorie 1 à 2 jours avant l’apparition des boutons, et lorsqu’ils commencent à cloquer : ça se transmet essentiellement par l’air. Donc en théorie, quand votre enfant a ses boutons, il n’est plus vraiment contagieux… Sauf que ça s’accompagne souvent d’autres facteurs : fièvre, fatigue (forcément l’organisme lutte) et dans le cas de notre petit Léon : manque d’appétit et Diarrhée. Le pire combo gagnant : il mange peu, et vu qu’il n’accepte quasi que du lait, ses selles deviennent archi liquides… L’enfer. On pensait que le fait de ne pas aller à l’école le ravirait mais ça aussi, c’est nouveau, il insiste pour aller à l’école le matin, et le soir, pour retrouver les copains. Tant qu’il prend l’air, nous ça nous va, c’est du temps en moins sur les écrans… 

L’autre chose qui est particulièrement dur à gérer lorsque votre marmot à ce virus, c’est que c’est un peu comme l’acné : vous savez quand ça commence, mais vous ne savez pas quand ça va s’arrêter… Et le pire : il faut impérativement éviter de se gratter. Et ça, c’est atroce. Certaines solutions existent pour calmer les démangeaisons, plus ou moins efficaces. Ça peut parfois le réveiller la nuit tellement c’est insupportable, autant dire que c’est un peu compliqué en ce moment. 

À noter que c’est parfois marrant de voir comment certains parents veulent absolument que leurs enfant l’attrappent (en faisant jouer des journées entières l’enfant sain avec un enfant contaminé, pour pouvoir le choper maintenant, et genre pas cet été, car il faut éviter d’exposer les boutons au soleil par exemple…). Certains forcent le destin, d’autres sont en mode super flippés que leurs gamins le chopent. 

Bref, comment griller une nouvelle fois un petit combo de 5 jours (minimum) de gardes d’enfant malade… C’est là qu’on apprécie avoir une mamie ou un papy à dispo, et/ou de pouvoir télé-travailler (si vous avez un employeur conciliant et que votre job le permet…). Bref, on espère qu’il sera rapidement remis sur patte pour pouvoir recommencer à courir avec les copains, histoire de pouvoir à traiter à ouveau son papa de « bébékadom ». (oui, il fait déjà sa crise d’ado où il essaie de s’affirmer… On va en chier, je le sais déjà…)