5 ans et 4 mois : Fin d’année scolaire (bilan 2e semestre)

On a été assez surpris de découvrir qu’il n’y avait pas de rencontre de 2e semestre organisée par la maitresse de Léon pour la Moyenne Section, mise à part pour les parents qui le souhaitaient. Forcément, j’ai poussé pour qu’il y en ait un.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas eu grand chose. En d’autres termes : tout va bien.

Son avance et sa passion pour les mathématiques ont été confirmés. Pour le reste, il semblerait que notre enfant mute lorsqu’il se rend à l’école… « On se bat à la maison pour qu’il dise stp et merci…  » « Eh bien vous savez quoi ? ça marche, il est super poli ! ». ça fait toujours plaisir. Pour le reste, petit loup et sa curiosité maladive, il la met de côté. En creusant, on a découvert que lorsqu’il avait des questions sur les sujets, il ne les posait pas en classe mais il attendait la récréation pour venir interpeller les maitresses sur le sujet. « C’est aussi parce qu’il y a quelques éléments de Grande Section (pour rappel il est dans une classe mixte) qui prennent de la place hein… Ne vous en faites pas pour ça »

Il faudra essayer de le faire utiliser son crayon cet été, dessiner, écrire, colorier… C’est quelque chose qu’il n’a pas vraiment l’habitude de faire même s’il a beaucoup progressé sur ce sujet cette année, entre autre : faire attention à colorier sans dépasser.

Pour le reste, pas vraiment de choses à dire. Les légers soucis de comportement (votre fils se moque des élèves ou il leur crache dessus) ont été oubliés dès lors qu’on lui a fait la morale à la maison, ce qui me laisse croire que malgré l’impression qu’il nous donne de ne pas tenir compte de notre sévérité pour qu’il soit obéissant, hors contexte à savoir à l’école, il a plutôt tendance à l’être. Si si, je vous assure, c’est plutôt rassurant.

Alors oui, il n’est pas souriant au moment de faire les spectacles. Il ne remue pas beaucoup non plus, et on ne saura jamais si c’est à cause du public ou juste parce que ça le gave. Mais ce n’est qu’un détail qu’on tentera d’oublier bien vite.

Hier, c’était donc la dernière journée de classe avant les vacances. Etant plus émotif que lui, je dois bien admettre que j’appréhendais. Parce que c’était la dernière fois cette année, la fin d’un cycle, une manière de se souvenir que le temps passe, et qu’il passe de plus en plus rapidement, qu’on le veuille ou non. C’était moi qui devait aller le chercher, et comme je m’en doutais, ça s’est un peu prolongé au parc voisin, afin qu’il joue encore un peu avec ses copains. J’ai échangé quelques coordonnées avec des mamans du quartier pour essayer d’arranger des après-midi jeu éventuels, pour les jours où ça sera trop long de le garder. Le centre aéré durant les vacances ? Bof. Nous on adorerait, mais si c’est pour l’entendre chouiner tous les matins, pas dit que ça soit gérable sur la durée. Donc oui, c’est belle maman, puis moi, puis vacances en famille, puis maman, puis mamie qui s’occupera de le garder durant ces longues vacances.

Sur le chemin du retour, nous passons devant notre future maison, dans laquelle on déménagera probablement aux alentours du mois de septembre. Après nous avoir demandé si on mettrait la télévision et le canapé dans cette nouvelle maison (nous demandant s’il pourrait qd mm vérifier si la télé n’est pas collée au mur, télé qu’on a déjà déménagé de la région parisienne…), il a ensuite demandé si du fait de ce déménagement, il changerait d’école.

C’était l’un des critères sur lesquels on avait insisté en cherchant une maison à acheter : ne pas changer d’école, étant donné qu’il semblait apprécier celle où il était. Donc on lui a répondu que non, il resterait dans la même école. Sa réponse nous a… agacé ^^

« Mais… moi je voulais changer d’école..

« Pourquoi ça ? T’aimes pas tes copains ? »

« Ben pas trop, en plus sur les bancs de la récréation il y a des tâches. Moi je veux changer d’école… « 

Voilà. Voilà avec quoi on a commencé les vacances… Une première crise, déraisonnable, comme souvent. S’en est suivi une autre, pour pas grand chose. La maman a sorti son habituel « Il est fatigué », et moi je me suis recroquevillé sur moi-même, face à ces paroles si anodines (surtout venant d’un enfant de 5 ans) et tout aussi fortes, à la fin de l’école « Je voulais changer d’école ». Il s’est endormi par la suite relativement tôt, accompagné de sa maman, qui a passé une nuit entière à côté de lui, ne trouvant pas la force pour se réveiller après le coucher.

Vive les vacances. Avec déjà les questions existentielles que se pose (sans que j’en comprenne la raison) la maman : « qu’est ce que je vais faire comme plat vu qu’on va l’avoir midi et soir ? J’aime pas tourner sur 2 ou 3 plats qu’il aime ». J’ai beau lui dire que moi j’ai grandi avec « Jambon Purée tous les jours ou presque » et que ça m’allait bien, ça ne semblait pas lui répondre. Comme dit ma sœur : « on ne peut pas lutter sur tous les tableaux… « 

Est-ce que j’appréhende les vacances ? Oui, forcément. Parce que par facilité, il préfèrera toujours geeker sur le mobile pro de ma femme, plutôt que de jouer avec ses jouets, que de dessiner voire même de se balader. C’est compliqué pour quelqu’un comme moi, pour qui les parents étaient toujours absents durant les vacances (trop occupés à bosser ou juste pas disposés à jouer avec moi), de le voir préférer être solitaire sur des activités assez abrutissantes, plutôt que sur des choses plus épanouissantes, sujets sur lesquels, quand il est motivé, il reste environ 15min avant de vouloir changer. Et je passe l’aspect « propreté », avec ses « je veux faire caca » (signifiant : possible de me mettre une couche). Jusqu’à quand cela durera-t-il ? … Mystère. Avant ses 18 ans, ça serait bien.